KYUDO

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Entre ART DE VIVRE, philosophie et art martial, le KYUDO signifie la voie de l’arc. Il est aussi appelé le ZEN DEBOUT  (ritsu zen) ou méditation en action.

Il réunit les arts méditatifs, le centrage dans le cœur et l’action désintéressée.

Tête, cœur, jambes pourraient le représenter mais ce ne serait encore que trop limitatif !

Car il réunit l’âme, le corps*, le cœur, et l’Esprit tous ensemble !

(*Corps mental, physique, et émotionnel)

La cible n’est autre que son propre centre, sa quête de vérité, bien que la cible soit aussi vraiment présente dans la matière, à 28 Mètres!

La mato (cible) est atteinte quand on est dans la justesse à soi et à l’autre.

Vérité (shin), Bonté (zen) et Beauté (bi) sont les valeurs fondamentales du Kyudo.

La beauté est touchée quand vérité et bonté se conjuguent.

Si cet art nécessite une pratique régulière individuelle il n’en reste pas moins un art collectif où la beauté du geste se créé entre les archers.

Le kyudo se pratique généralement en sharei de 5 archers.

L’art consiste à tirer en harmonie avec soi, avec les quatre autres archers et avec l’univers tout entier. Se sentir respirer ensemble, être en lien avec le tout qui nous dépasse, c’est cela la beauté incommensurable du Kyudo et de La vie tout court !

Une merveille à découvrir et surtout à vivre !

Voici le texte rédigé en hommage à l’esprit du Kyudo lors de mon passage de shodan

Gratitude infinie pour cet art subtil qui m’aide à grandir

 Je voudrais tout d’abord remercier le Kyudo qui s’est présenté sur ma route au juste moment, comme une évidence.

Je ne le connais que depuis Avril 2011 et pourtant il me semble le retrouver tel un vieil ami, un guide de longue date, non dans la technique, que je découvre, mais dans l’esprit dont j’essaie de m’approcher depuis quelques années déjà.

La vie qui m’habite est comme le Kyudo, faite de tradition et de renouveau perpétuel, de beauté harmonieuse simple et sincère et de contradictions apparentes à dépasser.

Elle se veut unité en son centre, et harmonie au-delà de soi.

Elle est calme et silence, et rythme et mouvement.

Elle est vérité intime avec soi et manifestation parfois sublime avec l’autre.

Elle est joie profonde.

 L’arc et la flèche me donnent à expérimenter tout cela, une juste présence à soi et au monde, dans la conscience et dans la vérité.

Ils confrontent et enseignent.

Ils sont extérieurs et intérieurs, sujets qui observent et objets qui agissent.

Ils parlent sans tromper.

Ils interpellent et invitent au changement, à la quête incessante du beau, du vrai et du bon pour soi et pour le monde.

La ligne du geste, les croix formées, le son que fait la flèche, tout vient illustrer ce qui est juste ou non, ce qui est harmonie et équilibre.

Avec le kyudo j’apprends la rigueur et la discipline, la répétition, la structure et la détermination qui viennent équilibrer l’ouverture et le lâcher prise.

Il m’apprend la persévérance lorsque je crois comprendre et qu’un nouveau détail vient tout remettre en question.

Il m’oblige à l’humilité face au chemin qu’il me reste à parcourir et m’offre pourtant la joie de moments de grâce, lorsque l’arc est tendu et qu’aucun muscle ne semble faire d’effort.

Il m’offre la communion en sharei lorsque le souffle se fait unité.

Le tir exprime l’union de l’esprit et de la matière, de l’intérieur et de l’extérieur

Le kyudo n’est pas extérieur à moi mais il m’habite désormais.

L’arc et la flèche, par leur dialogue me montrent en miroir cet équilibre fragile entre masculin et féminin, entre la volonté et le lâcher prise, entre l’ancrage à la terre et l’aspiration à ce qui va bien au-delà de moi et pourtant me rejoint.

Le Kyudo me permet de toucher à ce vide si plein qu’est la vie et à m’y abandonner, encore et toujours. Plus que jamais…

 Mon dos semble s’être réaligné à la droiture de mon idéal.

Et mon regard scrute l’horizon à l’infini des possibles.

 Merci à Hideharu Onuma pour tout ce qu’il a transmis du Kyudo au monde, à Jacques Laurent, âme sœur qui continue avec force à nous transmettre,  à Jean marc Lacombe, pour sa délicatesse et son écoute, à mes soutiens inconditionnels et si attentionnés,  Raymond Sabat et Robert Micoud ainsi qu’à tous mes amis du club de Ternay et tous ceux rencontrés au cours de stages de Kyudo avec lesquels j’ai appris.

 Gratitude infinie à Ce qui m’enseigne, et à ceux qui m’enseignent…

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